Les faux Zippos
Dès 1982 un commerçant chinois de Saigon,
découvrit l'attrait du Zippo sur les businessmen
Japonais en quête d'exotisme. Les premiers
Karaoké avec leurs filles peu farouches
furent les endroits ou ces touristes trouvèrent
leurs zippos. Plus le texte était graveleux
ou à caractère sexuel plus ces touristes
achetaient. Les Américains ont abandonné
des milliers de zippos neufs et ce commerçant
chinois en a récupéré une grande partie
au travers d'un réseau d'intermédiaires
liés à sa famille. Les anciennes plaques
et machines à graver ont repris du service
et de nouveaux vrais faux ont envahi le
marché. D'authentiques briquets ont été
détruits, leurs gravures originales surchargées,
pour plaire aux nouveaux acheteurs.
Depuis,
j'ai reçu cette
information
qui recoupe mes propres recherches par un
un témoin passionné par l'histoire
de ces zippo. Je vous la livre comme il
l'a publiée.

Gravures
réalisées pour ce type de tourisme
En
1991, le tourisme à destination du Viêt-nam
fut développé. Après la réouverture
des relations diplomatiques avec les états
unis, les vétérans furent les premiers à
rechercher les briquets Zippo, partie de
leur mémoire et surtout de leur jeunesse.
Le marché devint une source de profit pour
les petits vendeurs de Saigon. Toutes les
boutiques proposent de "vrais zippos".
Trois
sortes de faux zippos ont été gravées
au Viêt-nam
1)
Vrais zippos dont la date de fabrication
est postérieure à 1975.
2)
Vrais zippos fabriqués avant 1975 dont les
gravures ont été ajoutées après
le conflit.
3)
et enfin des zippos complètement
contrefaits.
Pour
détecter les premiers, il suffit
d'avoir la table d'identification des codes
de fabrication fournis par la firme Zippo.
Les codes pour les années comprises entre
1966 et 1975 (fin de la présence militaire
américaine) sont : 4 barres verticales de
part et autre du logo Zippo écrit en script
pour l'année 1966. Puis les barres sont
retirées d'abord à droite puis à gauche
pour les années suivantes. Ainsi pour 1967
4 barres à gauche et trois barres à droite,
trois barres de chaque côtés pour 1968 et
ainsi de suite jusqu'en 1973 dernière année
de codification avec des barres verticales.
Les briquets de 1973 ont donc une barre
à gauche et rien à droite du logo. En 1974,
les barres sont obliques et il y en a 4
de chaque côtés du logo. Pour 1975 il y
à 4 barres à gauche et 3 barres à droite.

Codes
sur un briquet de 1968
Examen
du mécanisme
Un
autre moyen de détecter la contrefaçon est
de contrôler le texte porté sur le mécanisme
du briquet. Une seule face doit être inscrite
en position horizontale. Sur trois lignes
en partie haute : FOR BEST RESULTS USE ZIPPO
FLINTS AND FLUID et sur la partie basse
: ZIPPO MFG,CO. BRADFORD. PA. ZIPPO ® MADE
IN U.S.A. sur trois lignes également.

Tous
les zippos fabriqués depuis novembre 1932
peuvent avoir été gravés au Viêt-nam. Les
troupes américaines l’ont adopté depuis
la seconde guerre mondiale et depuis cette
période les soldats ont gravé leur nom,
lieux de bataille ainsi que leurs sentiments
sur des briquets.
Certains Zippos ayant
appartenu à des vétérans de la guerre de
Corée portent le numéro de patente 2032695.
Le corps de ces briquets est en acier recouvert
de chrome.

Briquet
de 1952 (guerre de Corée)
De
1953 à août 1967 l'inscription PAT. 2517191
était placée sous le logo du fond du boîtier
et sur le mécanisme.
En 1969 le style du "Z" du logo à
été modifié et la position du "®"
est passé sous le "O" de ZIPPO,
le rivet de passage de la mèche est plus
large et le ressort de rappel de la came
est élargi.

Copies
modernes fond gravé (code 1966). Fond embouti
(code 1967). Le "Z" à la
patte courbée comme sur le code de
1969.
Code
de l'année 1969 le faux est à
gauche. Notez la position du "®"
sous le "O" de zippo pour le vrai
code.
Différences
de marquage
Les
deux zippo ci-dessus sont des exemples de
ce que l'on trouve sur les faux. L'année
de fabrication correspond à 1967,
avant Août pour celui avec le numéro
de patente et après Août pour
celui sans. Le fond est embouti profondément.
Ce type d'emboutissage n'apparaît
qu'en 1969 lorsque zippo modifie ses outils
d'emboutissage. Sur le premier, la partie
recourbée du "Z" commence
sous la patte du "R" de BRADFORD
et la virgule après le "D"
tombe entre le "Z" et le "I"
de zippo.
Sur
le second, le (R) est placé sous
le "O" de ZIPPO comme sur le codage
des briquets fabriqués à partir
de 1969. Le mot zippo est plus bas. Celà
était impossible, zippo s'est contenté
de meuler le numéro de patent sur
ses outils d'emboutissage aussi le mot zippo
doit ce trouver à la même place
sur tous les briquets qui ont le code des
l'années 1967 et 1968.
Ci-dessous,
un vrai zippo de 1967 pour comparaison.
En
1969, les outils d'emboutissages sont changés,
le nouveau codage présente quelques
différences avec l'ancien. Le mot
ZIPPO est recentré, la patte du Z
est courbée vers le bas, le Z commence
sous le R de BRADFORD , le (R) est passé
sous le "O" de zippo et enfin
l'emboutissage est plus profond.

Vrais
zippos et fausses gravures
Lorsque
les soldats ont quitté le Viêt-nam en mars
1973, ils ont abandonné une quantité considérable
de matériel des chars, des avions, des patrouilleurs
et bien sur des lots de briquets neufs.
Sur la base de Khe San, les vietnamiens
on déterré un engin de terrassement enfoui
sous la piste d'atterrissage.
Tous
ces briquets ont été récupérés, gravés puis
revendus sur les marchés de Da-Nang, Hué
ou au marché chinois de Cholon à Saigon.
Leur détection est plus ardue, seul le type
de gravure et le remplissage avec de la
peinture peut aider à les détecter. Aucun
graveur de la période de la guerre ne remplissait
ses gravures avec de la peinture. De toutes
façons, celles-ci n'auraient pas résisté
à l'essence utilisée à cette époque. Le
meilleur moyen pour remplir un briquet était
de le tremper dans le réservoir d'un tank
d'une Jeep ou d'un camion pendu au bout
d'un fil de fer. Aucune gravure peinte ne
résiste longtemps à ce régime.
L'éxamen attentif de la forme des
lettres utilisées peut aider à
découvrir les gravures rapportées
après 1975. Ainsi, pensant augmenter
la valeur d'un briquet gravé, les
vietnamiens ont ajouté des gravures
sur toutes les parties. Les gravures les
plus faciles à détecter sont
celles relatives à des événements
connus. Le fameux IF I HAD BEEN AT KENT
STATE THERE WOULD HAVE BEEN ONE HELL OF
A BODY COUNT. Le 4 mai 1970 la Garde Nationale
a tué 4 étudiants lors d'une manifestation
contre la guerre à Kent University.
Il existe sur le marché de vrais zippo daté
67 ou 68 avec cette inscription qui concerne
des faits qui se produiront deux ou trois
ans plus tard.

Notez
la date 1967-1968
Un
autre moyen consiste à vérifier la relation
entre le lieu, la date et les insignes gravés
dur les zippos. L'opération Silver Bayonet
a impliqué la 1st Cav Div dans la province
de Pleiku du 23 Octobre au 20 Novembre 1965
cette opération est connue sous le nom de
Ia Drang Valley Battle. Le film nous étions
soldats la retrace. L'insigne de la 3rd
Brigade GARRY OWEN et le lieu Ia Drang ne
peut se rencontrer que sur un briquet dont
la date est inférieure à 1966.
Un
briquet avec gravé sur la face avant LLDB
et sur la face arrière BORN IN AMERICA TO
DIE IN VIETNAM est un faux. Les LLDB (Luc
Luong Dac Biet) sont les forces spéciales
de l'armée du Sud Viêt-nam. Les américains
les appelaient Lousy Little Dirty Bastards
aucun d'entre eux n'est né au USA pour mourir
au Viêt-nam.
Le mot VIETNAM sur un briquet de Khe Shan
Da Nang ou Kontum ne peut avoir la même
forme. Les graveurs n'avaient aucun moyen
de communiquer entre eux sauf à Saigon.
Il était impossible de circuler d'une province
à l'autre. Les villes étaient tenues par
l'armée et les forces US mais les routes
appartenaient aux Viêt-congs.
Les
textes gravés sont un autre moyen de détecter
les faux. Le fameux I HAVE SPENT MY TIME
IN HELL était si célèbre qu'aucune confusion
n'est possible, mais c'est aussi le plus
copié. Les variantes sont: I am sure to
go to heaven, I know I am going to heaven,
I will go to heaven.
La carte du Viêt-nam gravée à Nha Trang
en 1972 ou à Hue en 1968 ne peut pas ressembler
à celle gravée à Saigon en 1966.
La
même fonte utilisée pour trois
villes differentes
Après
la chute de Saigon, le système politique
du nord Viêt-nam a imposé le
changement de nom
de certaines villes. Pleiku s'écrit maintenant
Plaîku, DaK To: Dac To, Quinhon: Quy Nhon,
Ban Me Thuot: Buon Ma Thuot et bien d'autres
villes. Un briquet gravé avec un nouveau
nom est donc faux.
Les
Faux PBR
De
plus en plus de briquets avec des gravures
représentant les patrouilleurs du
delta du Mékong sont en vente sur
Internet. Les prix et la rareté de
ces briquets ont inspiré les faussaires
et depuis quelques années, ces briquets
on envahi le marché. La technique
de la gravure à l'acide utilisée
par l'usine zippo de Bradford repose sur
la confection d'un modèle dessiné
à grande échelle, sur une
planche à dessins. Le fameux Artwork,
créé en 1957 pour les briquets
publicitaires de l'automobile, et permettant
des dessins beaucoup plus détaillés
que la technique du pantographe. Une image
négative est imprimée sur
le corps du briquet avec de la peinture
résistant à l'acide puis le
briquet est plongé dans un bain d'acide
qui ronge le chrome sur les surfaces non
protégées. Les couleurs sont
ajoutées une à une puis cuites
au four.
Les
dessins qui ont servi à l'établissement
des films sont la propriété
de la société Zippo, aussi
les faussaires ont eu à refaire tout
le procédé de gravure. J'ai
questionné certains vendeurs à
propos de ces faux PBR et les réponses
sont toutes fantaisistes. Il s'agirait de
commandes spéciales passées
à des graveurs de Saigon par les
PX, ou encore de briquets refusés
car la gravure était baveuse.
J'ai
interrogé certains vétérans
qui travaillaient dans les PX/BX de Pleiku,
leurs réponses sont sans appel. Chaque
jour, les PX recevaient 5000 dollars de
boissons fraîches. Leur devise, "Our
goal is to give the man in the foxhole anything
he wants at anytime day or night".
Vendre
50 zippos de plus ou de moins représentait
100 dollars de marchandises alors qu'ils
avaient un stock de 3000 dollars de chewing
gum, ce n'était pas réaliste.
Les unités commandaient directement
leurs briquets. Il existe des briquets de
marque Konwal gravés au pantographe
pour les PBR, ceux-ci ont l'insigne de la
division collé au dos du briquet
et non gravé à l'acide comme
les zippos. Le dessin du patrouilleur est
complètement différent de
celui rencontré sur les zippos.
J'ai
eu entre les mains plusieurs zippos PBR
sur la face avant la mention River Division
554 et au dos River Section 511. La 511
était stationnée à
Can Tho sur la rivière Bassac dans
le delta du Mékong alors que la 554
était à Da Nang près
du 17 emme parallèle.
Ray,
un membre des PBR 523, The Delta Gypies,
m'a confirmé que pendant ses deux
tours au Viet-Nam il n' ajamais entendu
parler de commandes spéciales envoyées
à des graveurs locaux. Les briquets
étaient achetés au PX qui
se trouvait à bord d'un LST ancré
dans une partie plus profonde de la rivière.
Ils étaient livrés en petites
quantités et aussitot revendus. Les
effectifs etaient réduits et tous
pouvaient obtenir un ou plusieurs zippos
en quelques jours. Pour sa part, Ray, a
acheté trois zippos des PBR 523 et
en a fait gravé un auprès
d'un artiste local.
Très
rare briquet P.B.R (celui des patrouilleurs
du Mékong) de 1967. Le River Division de
gauche est faux.

Faux
Coastal Division Eleven à gauche et le vrai
à droite. Sur le faux NUMBER au lieu de
NUMBAH

River
Section 511, le faux est à Gauche.
Notez que la banderole dépasse du
bateau sur le vrai.
Zippos
contrefaits
Les
briquets de la dernière catégorie sont très
faciles à détecter car le marquage sur le
fond ainsi que sur le mécanisme sont gravés
et non emboutis à la presse. Toutefois,
il existe une série de briquets dont le
marquage est embouti mais la gravure correspond
aux gravures à partir de 1969 avec la marque
® en plus grossière.
Regardez
attentivement les marques d'abrasif (à la
loupe). Plus un briquet est usé plus il
à l'air vrai aussi le prix suit l'état.
Pour ma part, je préfère les briquets pas
trop usés juste patinés par le temps.
Les
thèmes gravés sur les briquets sont une
source d'aide ; ainsi les personnages de
mickey n’ont jamais été gravés sur
des briquets pendant le conflit. Seuls les
personnages Charles Shultz , Snoopy et Charlie
Brown ont été gravés sur d'authentiques
briquets. Pendant le conflit, les Peanuts
paraissaient dans les journaux Stars &
Stripes et The Times of Viet Nam.
Souvenez
vous la première méthode de détection est
de vérifier la date de fabrication. Les
faussaires connaissent tout sur l'histoire
des Zippo des GI’s puisqu'ils les
ont eu en main pour fabriquer les copies.
Les gravures et les dédicaces portées sur
les faux sont donc authentiques. Les lieux,
les dates et les forces militaires engagées
et même les noms des soldats sont exacts.

Briquets
de fabrication chinoise en vente actuellement
à Saigon
Détection
des vrais faux
Si
les gravures sont remplies avec de la peinture
noire ou brune, méfiance! Aucun graveur
de l'époque ne remplissait le briquet qu'il
venait de graver. A l'exception des briquets
neufs qui étaient envoyés dans leur boite
d'origine en cadeau aux amis ou à la famille.

Voici
à quoi doit resembler une gravure
faite au Viêt-nam le laiton est oxydé
et a pris cette couleur brun foncé.
Une gravure récente est jaune brillant
ou alors remplie avec de l'encre de chine.
Dans
le cas d'une utilisation au Viêt-nam, la
peinture du remplissage n'aurait pas résisté
au climat et à l'essence utilisée.
Si
le briquet présente des griffures, celles-ci
doivent avoir affecté les gravures.
La
tendance est au briquet patiné, marqué comme
un vieux baroudeur. Pour leurs donner ce
look particulier, les faussaires passent
le corps des briquets au papier de verre.
Si toutes les faces sont détruites par ce
procédé, il s'agit sûrement d'un faux. En
général le corps du briquet se patine à
l'usage avant que le chrome ne soit retiré.
La couleur passe du chrome brillant au jaune
pâle.
Une
autre méthode pour avoir ce look particulier
est de brûler le briquet au chalumeau. Dans
ce cas il y a une concentration de cuivre
à la surface.
De
vrais briquets ont été retrouvés complètement
brûlés sur le site d'anciennes bases américaines
mais dans ce cas le coton de l'insert a
brûlé également. L'insert a pu être changé
aussi méfiance face à ce type de briquet.

Zippo
brûlé pour augmenter sa valeur marchande.
La
date de gravure en accord avec l'insigne
d'une unité particulière est
aussi un bon moyen de détecter les
faux de cette catégorie. Récemment,
on m'a demandé d'expertiser un briquet
gravé Chu Lai 65-66 avec l'insigne
de la 196th Inf Brg LT. La 196th est arrivée
le 26 août 1966 au Vietnam et était
basée à Tay Ninh jusqu'en
juin 1967. Elle est restée de juin
1967 à Octobre 1967 à Chu
Lai puis de novembre 1967 à juillet
1968 à Tam Ky, Phong Dien et enfin
Hoi An. Elle est retournée à
Chu Lai de juillet 1968 à mars 1971
puis à Da Nang jusqu'a son départ
en juin 1972.
La
majeur partie de son séjour au Vietnam
fut Chu Lai, aussi les vietnamiens ont ce
souvenir et naturellement tout briquet avec
l'insigne de la 196th porte la mention Chu
Lai. En 1965-66 personne ne savait que la
196th allait être déplacée
aussi la mention devrait être Tay
Ninh. Ce briquet était gravé
récemment et le propriétaire
en fut peiné. Il ne voulu jamais
croire mes explications.
Un autre briquet avec l'insigne de la 198th
Inf Brg LT m'a particulièrement intéressé.
Le lieu, Quang Tri et la date 72-73 sont
aussi fantaisistes. La 198th était
basée à Chu Lai et surtout,
elle à quitté le Vietnam le
13 novembre 1971. J'ai recherché
les bataillons qui la composaient pour ne
pas oublier une unité dont le départ
serait postérieur mais toutes les
unités ont quitté le Vietnam
entre mai 1971 et novembre 1971. En 72 73
la garnison de Quang Tri était composée
de la 3rd Inf Div. de l'armée du
Sud Vietnam constituée le 1er octobre
1971.
Depuis d'autres briquets avec des lieux
et des dates sans rapport m'on été
soumis et à chaque fois que j'avais
un doute, le briquet se révélait
être gravé récemment.
25th
Inf Khe Sanh 65-66 (arrivée le 28
mars 1966, la 3rd bde est arrive en décembre
65 à Pleiku)
1st Marines 64-65 Vinh Long (Vinh long est
dans le delta du Mekong les premiers marines
sont arrivés a Da Nang en mars 1965)
9th Inf Div Tay Ninh 67-68 (la 25th Div
à cette époque)
4th Inf Div 64-65 Pleiku (La 4th est arrivée
le 26 septembre 1966 au Vietnam)
173rd Air Borne Dak To 72-73 (départ
le 25 août 1971)
101st Air Borne Vinh Long 68-69 (Seul le
7th Bat 1st Cav était à Vinh
Long à cette date)
5th Bat 46th Inf Cu Chi 69-70 (en 69-70
à Chu Lai avec la 23rd Inf Div AMERICAL
Cu Chi était le fief de la 25 Inf
Div.)
82nd Airborne Khe Sanh 64-65 (Arrivée le
19 Février 1968 à Chu Lai.)
Les
boutiques Vietnamiennes Aujourd'hui
Lors
de mon dernier séjour au Viêt-nam, il y
a 2 ans, j'ai acheté une copie gravée de
l'aigle hurleur de la 101st. Je l'ai choisi
dans un catalogue présentant les gravures
les plus représentatives de ce que l'on
rencontre sur d'authentiques briquets. J'ai
aussi fait graver mon briquet personnel
avec la carte du Viêt-nam et au dos "WHEN
I DIE I KNOW I AM GOING.......". Le
coût pour ce boulot était de 2 US dollars.

Mon
briquet de tous les jours, le code gravé
est E ZIPPO 01
J'ai
acheté 5 zippos avec les dates de gravure
en accord avec la date de fabrication pour
15 US dollars chaque. Je suis resté 10 jours
à Saigon et tous les soir après ma visite
des environs, je rencontrais les vendeurs
pour prendre le thé et parler de tout et
de rien. Je partageai mon intérêt pour les
briquets zippo et j'ai donné à la vendeuse
un bouquin sur les zippos. Elle fut assez
sympa pour me permettre de visiter les ateliers
de gravures où de jeunes filles gravaient
des copies pour le marché touristique.
J'ai vu une grande quantité de briquets
neufs, dans leurs boîtes d'origines, datant
des années soixante. J'ai vu un lot considérable
de briquets gravés pendant la période de
la guerre du Viêt-nam et de jeunes vietnamiennes
ajoutant sur le couvercle le mot "VIET
NAM " et la date en rapport avec les
codes de fabrication de l'usine. Je lui
demandais si je pouvais acheter de vrais
briquets de la période de la guerre. Elle
répondit:
"Bob,
tous sont de la période de la guerre, seule
la gravure est neuve. Un vrai, gravé dans
les années soixante, coûte environ 60 US
dollars et aucun touriste ne payerait cette
somme excepté les vétérans américains. Ils
recherchent celui qu'ils ont laissé dans
un bar à filles en payement ou perdu, quand
trop saoul, ils se sont endormis sur le
coin d'une table ou encore perdu sur le
champ de bataille lors d'un combat."

Briquet
de la collection de Miss Beauty
Elle
prit sa Honda et me conduisit à sa maison.
Je rencontrais toute sa famille et discutais
de la France avec sa vielle mère. Elle m'a
présenté sa collection personnelle composée
de quelques briquets de table gravés des
insignes des PBR, des zippos avec la carte
de l'Indochine dans un cercle et la mention
"South Vietnam", la date et le
nom du bateau auquel il appartenait. J'ai
acheté deux briquets gravés à l'effigie
de Snoopy sans remplissage de la gravure
et sans la mention VIET NAM sur le couvercle.
Sa
boutique se trouve Dong Khoi street 1st.
District. Dong Khoi street est le nouveau
nom de la rue Catinat (Tu Do pendant la
guerre du Vietnam). Cette rue commence à
la cathédrale et va jusqu'à Saigon river.
Mon hôtel était au coin de sa boutique.