Introduction
Mon
histoire avec zippo commence en 1968, date
à laquelle j'ai acheté mon premier zippo.
Depuis on m'en a offert pour ma fête ou
mon anniversaire. Je n'avais pas l'idée
de les collectionner. Le virus m'a pris
en 1999 lorsqu'un collègue me fit cadeau
d'un briquet publicitaire de 1962.Un beau
Mac Louth Steel modèle slim de la série
Town & Country.
Intrigué
par la gravure portée sur le fond du briquet,
je suis parti à la pêche aux informations.
Très vite je dénichais une brochure publicitaire
qui contenait la table des codes des années
de fabrication.
La
découverte sur le bulletin de garantie de
l'adresse de la firme Zippo, m'encourageât
à écrire à la vielle dame de Bradford. Je
reçut le guide du collectionneur dans la
semaine qui suivit et dévorais le contenu
en relisant des passages entiers jusqu'à
les apprendre par coeur.
Je
fus irrésistiblement attiré par le fameux
black crackle qui a accompagné les troupes
américaines pendant la seconde guerre mondiale.
Introuvable!! Depuis je possède le modèle
à charnière à 4 sections de 1942 et celui
à 3 sections de 1943-45.
Le
Black Crackle de 1942
J'arpentais
les brocantes à sa recherche et découvrit
un briquet gravé " VIETNAM CU CHI 66-67."
Ce fut le coup de foudre. Je mis tout en
oeuvre pour apprendre plus sur l'histoire
des zippos du Viêt-Nam. Les fils spirituels
du Black Crackle.
J'ai
retrouvé certains acteurs de cette aventure,
graveurs vietnamiens, revendeurs de Saigon
et quelques vétérans américains. Grâce à
eux, ce modeste site a pris forme.
Il
ne couvre pas toutes les catégories de briquets
utilisés au Viêt-Nam mais à pour vocation
de présenter la série Trench art. Un nom
issu de la première guerre mondiale lorsque
les combattants fabriquaient des objets
en souvenir. Gravant les douilles des obus
ou des balles, fabriquant des briquets ou
des couteaux pour ne jamais oublier ce qu'ils
avaient vécu.
Ce
terme de "Trench art" est un peu
galvaudé car les poilus avaient du temps
pour réaliser les objets souvenirs, alors
qu'au Viêt-nam, très peu de soldats ont
gravé eux-mêmes leur briquet.
A
quoi ressemble un zippo du Viêt-nam
Entre
1959 et 1975, près de 2 millions
et demi de soldats Américains ont
séjourné au Viêt-nam
et beaucoup avaient un briquet. D'après
les collectionneurs, seuls 200 000 briquets
ont été gravés au Viêt-nam
soit 8 pour cent des soldats avaient leur
briquet gravé. Le plus commun des
briquets est donc le régular finition
brush sans marque distinctive. D'autres
ont seulement fait graver leur prénom
et la date de leur séjour ou la carte
du Viêt-nam sans aucune autre indication.
Ils voulaient laisser leurs noms sur autre
chose que sur leurs pierres tombales. Quelques
uns ont inscrit le nom de leur ville "
Meanest son of bitch in Burns, Tenn.
". Quelques
Zippos, probablement au début de
la guerre, comportent des thèmes
patriotiques. Plus le temps passait et les
mouvements anti-guerre s'intensifiant, le
patriotisme devint belligérant. Quelques
gravures, sûrement dans les dernières
années de la guerre, comportent des
signes de paix comme ceux portés
par les manifestants, mais pour la plupart,
les messages ont un caractère sexuel
même si ils ne sont pas éloignés
de la contestation.
" Fighting for peace is like screwing
for virginity ".
Certains ont fait graver le nom de la ville
ou ils ont combattu. Ils avaient envie de
dire j'étais là, tout particulièrement
là. D'autres ont récupéré
le briquet d'un bon pote qui rentrait au
pays comme un porte bonheur et juste ajouté
leur nom en promettant de leur rendre plus
tard.